La Fédération des producteurs agricoles du Kwilu- Maidombe , FOPAKM en sigle, une des fédérations membres de la CONAPAC, s’apprête à renouer en 2021 avec la fructueuse expérience dénommée Système d’Information Digitalisées sur les prix et marchés des Produits Agricoles dans la province du Kwilu. Un bon concept lancé en juillet 2020 pour améliorer les revenus des petits producteurs agricoles familiaux du Kwilu par une meilleure commercialisation de leurs productions à travers un accès régulier aux informations sur les prix et marchés ainsi que le renforcement de leur pouvoir de négociation et de commercialisation.
Au bout de six mois d’exercice, le nombre des bénéficiaires de ce projet est ahurissant. La FOPAKM a pu toucher directement au moins 69 000 producteurs et Productrices agricoles et au moins 1. 500 000 autres personnes producteurs agricoles non membres de la FOPAKKM. Un travail inclusif qui vaut la peine d’être conté d’autant plus que ce projet n’est qu’une expérience pilote mise en œuvre pour une modélisation dans le cadre du programme PASPOR (Projet d’appui à la structuration, au plaidoyer et à la professionnalisation des producteurs agricoles organisés en république démocratique du Congo) qui dans son sixième objectif voudrait que les producteurs agricoles familiaux , réunis au sein de la CONAPAC assurent la circulation de l’information pertinente et fiable entre les différents niveaux local, provincial et national.
Ce projet a couvert tous les cinq territoires de la province du Kwilu notamment Bagata, Bulungu, Gungu, Idiofa et Masi-manimba. Selon le président Blaise Nzwanga de la FOPAKM, ce projet de digitalisation a permis à la population paysanne de cette province d’accéder librement et à temps utile aux informations sur les prix et marchés et autres charges liées à la commercialisation des produits agricoles. Aussi, grâce à la mise en place de ce système d’information digitalisée, les communautés de ces territoires ont obtenu d’une manière ou d’une autre un pouvoir de négociation vis-à-vis des commerçants et transporteurs dans leurs milieux respectifs pour les uns et en s’offrant des différents marchés rémunérateurs pour les autres.
Plusieurs témoignages des producteurs agricoles familiaux font état d’un satisfecit général de la part des communautés paysannes avec la présence du SIMA dans leurs milieux. L’incommensurable l’enthousiasme qu’elles éprouvent notamment au sein de leurs unions/coopérative/organisations paysannes dont la plupart ont adopté une série des rapportages mensuelles des informations sur les prix et marchés des produits agricoles tel que retenu par le programme couché sur des tableaux d’affiches et/ou diffusés par des radios communautaires de proximité. Bien plus, l’implication des Radios communautaires à travers des espaces réservés aux organisations paysannes, sont aussi les moyens les plus utilisés pour la transmission des messages sur les prix et marchés des produits agricoles à commercialiser pour atteindre un plus grand nombre des producteurs de la communauté paysanne.
Pour y arriver, la FOPAKM a installé un circuit simple et peu couteux : les collecteurs repartis dans plusieurs marchés envoient les données recolorées auprès des récepteurs de niveau 1 dans les zones rurales. Ceux-ci traitent les données, les codifient et les catégorisent selon la réalité de chaque milieu et, enfin, les envoient aux récepteurs de niveau 1 qui, à leur tour, traitent l’information par le décodage et la traduction en langue du milieu et les diffusent à travers le tableau d’affichage, les radios communautaire ou encore de bouche à l’oreille auprès des récepteurs finaux que sont les communautés. Une diffusion de masse se fait également par la radio, le bulletin FOPPAKM Echos, etc.
Le Président Blaise Nzwanga de la FOPAKM cache mal ses craintes par rapport aux questions de la pérennisation, de durabilité et de l’auto-prise en charge du SIMA après la fin des financements apportés par Caritas International Belgique.
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