CONAPAC-RDC

CONAPAC RDC

La bonne nourriture pour tous pour un monde en santé et sans pauvreté

Le monde entier a célébré les trois journées du 15, 16 et 17 octobre 2022 respectivement consacrées Journée internationale de la Femme rurale (15/10) avec comme thème « Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous », Journée mondiale de l’alimentation (16/10) pour laquelle nous sommes tous invités « de ne laisser personne de côté » en ce qui concerne l’accès aux aliments nutritifs et Journée pour la réduction de la pauvreté (17/10).

Ces trois journées sonnent le tocsin pour un nouveau monde. Un monde dans lequel les femmes et les filles rurales jouent un rôle important dans les systèmes alimentaires en cultivant une bonne nourriture pour toutes et tous. Un monde où l’accès et la disponibilité d’aliments nutritifs font que personne n’est laissé de côté. Un monde de moins en moins pauvre.

La CONAPAC saisit cette opportunité pour lancer un vibrant appel aux gouvernants et aux hommes de bonne volonté en vue de faciliter la venue de ce monde nouveau pour le bien de l’humanité. Ces célébrations tombent bien à propos pour la CONAPAC qui milite pour des Systèmes alimentaires durables ; essentiels pour assurer la sécurité alimentaire et une alimentation saine pour les générations futures.

En effet, la CONAPAC a toujours été aux avant-postes du combat pour l’autonomisation de la femme rurale. Cette pionnière qui travaille jour et nuit pour le bien des autres ; depuis la culture de produits alimentaires jusqu’à leur transformation, leur préparation et la distribution de nourriture. Le travail des femmes rurales – rémunéré et non rémunéré – nourrit leurs familles, leurs communautés et le monde.

En RDC, plus de 80% de la population congolaise vit en milieu rural et principalement de l’agriculture. Une grande partie de cette population est constituée des femmes qui effectuent des taches énormes et qui contribuent au revenu du ménage ; la femme se lève tôt le matin et accomplit plusieurs tâches. Ces femmes ont besoin de la terre car les terres qu’elles exploitent perdent rapidement la fertilité et ces femmes sont obligées de chercher les nouvelles terres. Cela conduit souvent à des abus dont elles sont victimes de la part de propriétaires des terres. Bien plus, en cherchant la bonne terre, elles vont s’attaquer à la forêt ou elles trouvent de la terre fertile. Ce qui conduit souvent aux pratiques d’agriculture sur brulis. Les nouveaux espaces de terres sont acquis et exploités de façon non contrôlée. Cette pression sur les forêts va ainsi contribuer au phénomène de changement climatique qui entraine des perturbations dans le calendrier agricole et les femmes rurales sont les premières victimes du changement climatique

Fort de son slogan : « l’agriculture familiale peut nourrir le Congo, si elle est soutenue », la CONAPAC a toujours milité pour la prise par le Gouvernement des lois justes et équitables pouvant garantir aux petits exploitants une production abondante susceptible d’offrir à tous les congolais une alimentation suffisante, saine et disponible. De nombreux défis tels que la guerre à l’Est, la pandémie de Covid-19, la maladie à virus Ebola, les changements climatiques, l’augmentation des prix et les tensions internationales compromettent les systèmes alimentaires et obligent à inspecter de nouveaux horizons pour nourrir tout le monde. La CONAPAC fait la promotion de la farine panifiable à base de manioc pour contrer la rareté de la farine de blé créé par la guerre en Ukraine.

Pour réduire la pauvreté en RDC, la CONAPAC s’est toujours présenté comme une interface de poigne du Gouvernement pour une meilleure productivité. Nul ne doit ignorer que la RDC est réputée deuxième pays ayant le plus grand nombre des pauvres (extrême) avec un Indice de Développement Humain situé à 0,37 (selon la Banque mondiale dans son dernier rapport intitulé « Mise à jour économique de la RDC : Inclusion numérique pour une croissance équitable »). Pour cela, la CONAPAC ne ménagera aucun effort pour appeler le Gouvernement à faire de l’agriculture un secteur stratégique en vue d’augmenter la productivité, gage de création d’emploi.

La CONAPAC veut mettre à profit ces trois occasions pour insister sur le rôle de la femme rurale menacée par la pauvreté mais qui « cultive une bonne nourriture pour toutes et tous » sans laisser personne de côté.

En tout état de cause, la CONAPAC invite le Gouvernement congolais à:

 

  • Prendre en compte la situation de la femme rurale, notamment celle qui vit dans les zones de conflit, en vue de lui assurer des espaces et des terres sécurisées afin de la prémunir contre des pratiques agricoles moins durables qui détruisent la forêt.
  • Offrir à la femme rurale les meilleures conditions d’accès à la terre comme propriétaire, à l’éducation, à l’emploi et au crédit en vue de son autonomisation ;
  • Garantir à la population une alimentation saine, disponible et suffisante soutenue par l’instauration des systèmes agricoles durables ;
  • Prendre des mesures résilientes en faveur des populations vulnérables en vue de réduire de plus en plus la pauvreté.

 

Fait à Kinshasa, le 15 Octobre 2022

Pour la CONAPAC

Espérance NZUZI MUAKA

Président du Conseil d’Administration